Cirque Bang Bang

La Compagnie Le Pied sur la Tête naît en 2000 de la rencontre d'Elsa Guérin et Martin Palisse, tous deux jongleurs et manipulateurs d'objets, avec l'idée de ''donner ce que l'on est et pas seulement ce que l'on sait faire''. Ils choisissent de se consacrer ensemble à une recherche et à la création d'objets artistiques interrogeant l'art du jonglage, et plus largement le rapport à l'objet.

Ils ont créé ensemble notamment ''Dans quel sens '', théâtre jonglé et burlesque, "Skratch", métissage chorégraphique entre jonglage, hip-hop et vidéo. En 2006, la compagnie acquiert son chapiteau (réalisation Napo) et crée son 1er spectacle en circulaire avec l'idée d'une autoreprésentation du couple, du public placé ''autour'' comme voyeur de cette intimité et de l'utilisation de leur technique circassienne pour donner du sens. ''Cirque Bang Bang...une nuit sur Terre'' est créé en octobre 2006 pour Drôles de Cirques à Cusset (ville où la compagnie est en résidence pour 3 ans), et sera représenté notamment au Festival Circa 2006, et au Festival Renaissances de Bar le Duc, où il remporte le prix du Off.

''Notre projet est de véhiculer une pratique et une mise en scène du jonglage qui se préoccupe du corps, du mouvement et du jongleur lui-même, en lien avec le monde et les arts en général, notamment la danse, le théâtre, la musique et les arts plastiques. Il s'agit de donner à voir du jonglage autre chose que la performance technique seule. C'est un travail basé sur la conscience, de soi, de son corps, de l'autre, de l'espace, du temps.

Notre engagement repose sur l'idée que le jonglage est un art à part entière, un art du mouvement, du jeu, de la prouesse, de la poésie, qu'il se suffit à lui-même, mais peut aussi croiser d'autres arts pour dialoguer d'égal à égal.

Nous le vivons comme un art de l'abstraction pure, et en même temps comme le théâtre d'une interaction permanente entre l'homme et ses objets. Ces objets qui sont comme une extension de soi, et un corps étranger à dompter, symbole de notre volonté de puissance sur le monde, de notre quête effrénée à nous extirper de l'ordinaire et à accéder au merveilleux. Notre envie de développer une poésie autour du rapport à l'objet interroge à la fois l'imaginaire - d'où notre attachement à la balle blanche, laissant place à une imagination débridée dans le désert de l'abstraction, et confrontant le corps humain à sa pureté géométrique - et le quotidien - parce que nous sommes joueurs et que tous les objets qui nous passent entre les mains, peuvent donner lieu à une manipulation, une collection, une accumulation, un détournement... Nous aspirons ainsi à une certaine théâtralité, pouvant explorer le burlesque mais également d'autres registres du jeu d'acteur, et usant de l'image du corps en mouvement pour donner du sens... ''