Alzhar

Explorer le Théâtre et sa nécessité dans le monde moderne. Acte public, le Théâtre est à réfléchir dans le lien avec le public toutes les formes qu'il propose : oeuvre en scène, happenings, spectacles, stages, performances, cours, théâtre de rue, dans les écoles, dans les hôpitaux, chez les gens...

Ces différentes expériences intègrent les créations de la compagnie, permettent de proposer au public des moments de question, dans une écoute de l'art contemporain, de l'art à venir, et d'interroger la présence de l'acteur ainsi que la matière mère du texte.

Le travail d'ALZHAR témoigne à la fois d'une nécessité d'épuration des codes du théâtre, espaces, texte, jeu, costumes, et d'un essai de création de nouveaux liens entre le spectacle et le spectateur.

Dans cette démarche, le processus créatif de Jeanne Poitevin et des différents acteurs des projets d'ALZHAR, se construit autour d'une écoute toujours renouvelée des problématiques artistiques, politiques et sociale de la modernité.

Ecouter les acteurs là ou le texte ne les cache plus, là ou ils révèlent leur différence intime autant que politique.

Ecouter les gens qui participent aux stages, leurs voix, leurs mots, leur façon de dire le monde.

Ecouter et remettre en question les codes sociaux qui nous enveloppent.

Ecouter « le réel » au sein de la fiction pour rattacher l'art dramatique à ce qui se passe dans la rue et regarder ce que ce dialogue produit.

Les créations d'ALZHAR puisent dans ces écoutes pour proposer un théâtre qui offre un temps de pensée collégial. Quelques fois différents arts se mêlent, pour que la liberté à déceler soit plus riche, du frottement, des chocs entre les différentes expressions. Un décor ne sert pas un texte, c'est une proposition plastique qui n'épouse pas la mise en scène, mais qui se bat avec elle, qui crée une tension, une question, un costume de la même façon, un film projeté sur la scène, une danse, une musique, un jeu d'acteur aussi.

Le théâtre d'ALZHAR propose des moments de liberté, pour ceux qui joue et ceux qui regardent. La scène devient le lieu d'extériorisation d'une pensée construite à plusieurs, dans son désordre, sa brutalité parfois, ses doutes, ses errances, ses assurances et ses constructions.