Greg Ingrao

Il est des destins qu'on ne s'explique pas.

4 octobre 1984. Greg Ingrao lance son premier cri. Sans fausse note, cela va sans dire. Son père, loin d'imaginer ce qui l'attendrait 22 ans plus tard, est persuadé d'avoir engendré un génie. Du micro ? Que nenni, du ballon rond. Son fils sera footballeur, bien entendu. Greg grandit et, assistant aux concerts que son père organise dans la Drôme, comprend que son terrain de jeu favori n'est pas une pelouse, mais une salle de concerts, voire un studio d'enregistrement.

Pendant que son frère et sa soeur se lancent dans une carrière de peintres en bâtiment (ils recouvrent les murs de Nutella), Greg préfère mettre des mots sur des notes et des notes sur des accords. Avec une facilité déconcertante, l'artiste mêle piano, batterie, guitare et chant : un quatuor à lui tout seul !

En vrai boulimique de musique, cet auteur interprète a un univers musical pour le moins disparate, qui passe, pour n'en citer que quelques-uns, de Boys II Men à Ben Harper en passant par REM et Keith Jarrett, avec un petit détour par Maxime Nucci et Stevie Wonder. Pas de sectarisme donc.

Au-delà de ces influences, ce natif de la Balance puise son inspiration au sein de sa famille, entité indispensable à son repos et son bien-être.

Rien d'étonnant à ce que des producteurs l'aient repéré et lui aient permis d'enregistrer son album, Entre l'Ombre et la Lumière, et de tourner son premier clip, Fleur Sauvage, dont il nous livre ses premières impressions :

« Le tournage de ce clip fut une expérience magnifique ; beaucoup de personnes travaillaient pour mon clip, je me devais donc d'être à la hauteur, d'assurer pour ne pas décevoir cette équipe qui s'est révélée être professionnelle et géniale. Ils m'ont fait un vrai clip, sans déconner, je vous jure, avec une actrice et tout. Bref, un moment top dans la vie d'un artiste. C'est grâce à des moments comme ceux là que la galère vaut le coup d'être vécue».

Un début de carrière bien mélodieux si ce n'est ce léger bémol que l'on nomme le trac, dont Greg souffre comme tout artiste consciencieux. Une solution bien personnelle : le noyer sous des litres d'eau ingurgités avant ses concerts. 15 minutes avant de monter sur scène, c'est tout naturellement aux toilettes qu'il se déleste de ce trac.

Greg est actuellement en studio pour créer de nouvelles chansons, qui surprendront peut-être par un univers musical différent.

Ne reste qu'à lui souhaiter une longue carrière.